Djamane Fawzi, Chef de projet Alsat-1NCDS ASALLe projet Alsat 1N a été développé dans le cadre de la coopération entre l’Algérie et le Royaume Uni et a été entériné par la signature d’un protocole d’entente (MoU) en Mars 2014 entre l’Agence Spatiale Algérienne et l’Agence Spatiale Britannique. La réalisation de ce premier nano-satellite algérien (Alsat 1N) en collaboration avec le Surrey Space Centre de l’Université de Surrey revêt un caractère scientifique et académique, car il a permis la mise en orbite de 3 charges utiles expérimentales et la formation de 3 PhD et 2 Masters algériens, qui ont été impliqués dans le projet. Dans ce cadre, l’ASAL s’est chargée de l’intégration, des essais et de l’exploitation du satellite en orbite. Pour rappel, Alsat 1N est un nano-satellite de type Cubesat 3U mesurant 30cm X 10cm X 10cm, pesant 3.5Kg, et évoluant sur orbite polaire à 670 Km d’altitude. Il intègre 3 charges utiles scientifiques et technologiques que sont :
L’ensemble de ces charges utiles générera une importante quantité de données qui seront exploitées par des chercheurs de l’Asal et d’autres institutions associées au projet. La réalisation du satellite Alsat 1N a permis l’implication d’ingénieurs et d’étudiants algériens qui ont participé à toutes les phases du projet, de l’initiation de la mission aux tests environnementaux du satellites en passant par les phases d’intégration et de tests fonctionnels. Alsat 1N a été lancé et mis en orbite le 26/09/2016 à bord du lanceur PSLV C-35 depuis le site de lancement de Sriharikota en Inde avec les deux autres satellites Algériens Alsat-1B et Alsat- 2B. Le projet Alsat 1N a également été l’occasion pour nos ingénieurs de réaliser une nouvelle station de contrôle de nano-satellites au niveau du Centre de Développement des Satellites (CDS) d’Oran. Depuis son lancement, Alsat 1N est entièrement commandé et supervisé par les opérateurs du CDS qui totalisent déjà plus de 200 passages suivis. Ces opérations ont permis de tester la bonne santé du satellite et des charges utiles en orbite et collecter des centaines de télémesures dont les premières images terrestres montrant également une partie du mât télescopique déployé. Cette première expérience de réalisation de nano-satellite ouvre la voie à de nouveaux développements pour ce type de satellites à bas coût pouvant avoir des applications technologiques et scientifiques mais également des applications plus conventionnelles telles que l’observation de la terre, la télécommunication à bande étroite, l’aide à la navigation et bien d’autres à mesure que l’industrialisation de ce segment technologique se développe. Image d’Alsat-1N prise par l’une des caméras « CMOS demonstrator / C3D2» de large champ (WFI), se focalisant sur le mât télescopique où les détails d’usinage sont visibles. |
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